Etrangler son bébé, sauter dans le vide : voici des pensée qui envahissent un individu souffrant de la phobie d’impulsion. Le malade vit avec la peur permanente de faire du mal ou de commettre un acte répréhensible. Fortement inquiétant, ce trouble est heureusement réversible. Découvrez donc quelques solutions pour traiter la phobie d’impulsion.
Comment identifier la phobie d’impulsion ?
Les professionnels soutiennent que la phobie d’impulsion est une sorte de Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC). En effet, une phobie suppose l’existence d’un objet phobique, alors que la phobie d’impulsion provoque une souffrance permanente. Les principales caractéristiques de ce trouble sont :
- être envahi de pensées qui traitent de perdre le contrôle ou de suivre une impulsion ;
- le contenu de ces pensées à avoir avec l’anticipation d’une supposée agression (envers le malade même ou d’autres personnes) ;
- ressentir une grande peur du fait d’avoir ce genre de pensée ;
- avoir des comportements qui selon le malade empêcheraient la réalisation matérielle de ces pensées.
Si vous avez des symptômes se rapprochant de ces caractéristiques, vous devez consulter un psychologue.
Les professionnels ont pu détecter 3 types de phobies impulsives chez les individus atteints de ce trouble :
- la peur de commettre un acte violent par inadvertance ;
- la peur de se faire du mal ;
- la peur d’avoir une pulsion agressive et d’agir en conséquence.
Cette peur permanente entraînera chez ces individus des symptômes physiques tels que :
- des sueurs froides ;
- des vertiges ;
- des crises d’anxiété ;
- des palpitations ;
- des tremblements, etc.
Comment guérir de la phobie d’impulsion ?
La phobie d’impulsion emplit le malade de pensée envahissante et honteuse pour lui. Il s’agit en effet d’actes violents répréhensibles. Ce sentiment de honte l’amène à s’isoler et à s’enfermer en silence. La personne souffrant de cette phobie est donc très susceptible de développer des symptômes de dépression.
Pour traiter cette phobie, il est possible d’avoir recours à la thérapie cognitivo-comportementale. Il s’agira ici d’exposer le patient progressivement à la situation de façon à l’aider à contrôler sa réponse. Ces expositions sont modérées et ne doivent en aucun empirer la situation. Pour être efficaces, elles doivent également être répétées.
Il est également possible de recourir aux antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS). On retrouve dans cette catégorie la fuvoxamine, la sertraline, la fluoxétine, le citalopram, etc. Ils doivent être prescrits par un professionnel et le patient devra respecter le dosage. Dans certains cas, ils peuvent être associés à des neuroleptiques.
Toujours dans le cadre des traitements envisagés, il existe d’autres formes de thérapie qui peuvent être envisagées par le patient. Toutefois, elles ne peuvent être recommandées par un médecin, car aucune étude scientifique n’a encore pu prouver leur efficacité.
La méditation pleine conscience
Encore connu sous le nom de mindfulness, la méditation pleine conscience permet au patient de soulager sa souffrance. Elle l’entraîne à une acceptation et surtout à un ‘lâcher prise’ de la situation. De nombreuses personnes ont pu obtenir des résultats satisfaisant en utilisant cette méthode.
La médecine traditionnelle
Elle peut être utilisée en complément au traitement. Cependant, il n’existe encore aucune étude scientifique qui conclut leur bienfait pour les malades de phobies d’impulsions. Il existe toutefois certaines études qui démontrent l’efficacité du millepertuis. Il ne s’agit cependant pas d’un remède à utiliser sans modération.
La stimulation magnétique transcrânienne (SMT)
Il s’agit d’un traitement dans lequel de courtes impulsions magnétiques sont appliquées sur le cerveau. Elle est utilisée pour les cas de dépressions qui résistent encore aux traitements par antidépresseurs. Désormais, la SMT est également testée dans le cadre du traitement de la phobie d’impulsions. Toutefois, il existe encore de nombreuses controverses sur son efficacité.