À l’heure actuelle, le trouble de la personnalité bordeline est de plus en plus répandu. Selon certaines études, environ 2 % des Français et 6 % des Américains sont estimés être touchés par ce trouble. Il est encore méconnu et ignoré par les malades eux-mêmes ainsi que par leurs proches. Dans cet article, faisons un tour d’horizon sur ce trouble de la santé mentale, pour que vous puissiez le comprendre en quelques minutes.
Qu’est-ce que le trouble de la personnalité bordeline ?
Également appelé trouble de la personnalité limite, le trouble de la personnalité bordeline est une maladie psychiatrique assez complexe. Il est caractérisé par une instabilité émotionnelle et affective importante ainsi qu’une hypersensibilité dans les relations interpersonnelles.
Les personnes souffrant de cette maladie ont des difficultés à gérer leurs émotions. De ce fait, elles ont des comportements compulsifs et s’emportent facilement de façon imprévisible.
Le trouble de la personnalité bordeline entraîne un changement rapide d’humeur (comme les troubles bipolaires et l’hyperactivité) et une dépression. En outre, il peut s’associer à des troubles de la personnalité et de l’alimentation.
Il est difficile à comprendre par les proches du malade, car ce dernier peut réussir à cacher sa maladie. Il se manifeste vers la fin de l’adolescence, autrement dit au début de l’âge adulte. Cependant, certaines études démontrent que des signes précoces, qui sont évitables grâce à une thérapie, peuvent se produire dès l’enfance.
Quels sont les différents types de trouble de la personnalité bordeline ?
Le trouble de la personnalité bordeline se décline en 4 types :
- Le type impulsif : les personnes touchées par ce trouble se montrent hystériques et antisociales. La plupart du temps, elles cherchent de l’attention. Elles agissent toujours de façon impulsive et dangereuse, notamment lorsqu’elles sont déçues.
- Le type découragé : les personnes atteintes de ce trouble sont dépendantes et craignent l’abandon ou le rejet. Ainsi, elles s’attachent de manière soumise à 1 ou 2 personnes parmi ses proches et se montrent évitantes envers les autres. Lorsqu’elles sont déçues d’une situation, elles refoulent tout ce qu’elles ressentent en une forme de colère.
- Le type autodestructif : les personnes concernées par ce trouble s’adonnent à des activités dangereuses pour attirer l’attention des autres et pour que ces derniers viennent à leur secours. Par exemple, il y a la tentative de suicide, l’automutilation et la dépendance à des substances nocives telles que la drogue.
- Le type pétulant : les personnes appartenant à cette catégorie adoptent une attitude négative ou passive/agressive. En effet, elles ressentent toujours de la colère et de l’insatisfaction. Impatientes, elles tentent de gagner le contrôle, soit par des sautes d’humeur soit par des manipulations.
Quelles sont les causes du trouble de la personnalité bordeline ?
Les causes du trouble de la personnalité bordeline peuvent être classées en 3 :
- les facteurs biologiques comme l’insuffisance de sérotonine,
- les facteurs génétiques dus à une prédisposition au développement d’une dérégulation affective et émotionnelle,
- les facteurs environnementaux qui se traduisent par des manques d’attention, une dévalorisation constante des pensées et des émotions, et des interactions toujours chaotiques.
Quels sont les signes du trouble de la personnalité bordeline ?
Les signes du trouble de la personnalité bordeline varient d’un malade à un autre. Mais les plus connus sont :
- les émotions fortes et l’hypersensibilité,
- la peur de la solitude et de l’abandon,
- l’anxiété et la dépression,
- l’impulsivité et la difficulté à contrôler ses émotions,
- les sautes d’humeur et les colères intenses,
- les comportements à risques et destructeurs,
- la haine de soi.
Comment gérer le trouble de la personnalité bordeline ?
Auparavant, le trouble de la personnalité bordeline était considéré comme incurable. Il se gère avec un traitement et un suivi adaptés. Ce traitement est basé sur la prise de médicaments (tels que les antidépresseurs et les anxiolytiques) ainsi que par un soutien psychologique et une psychothérapie par un thérapeute compétent.
Toutefois, pour les cas d’une certaine gravité, une hospitalisation est requise.